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Editor’s Notebook
Note de la Rédactrice

February 17, 2021 Joni Turville, Editor-in-Chief, ATA Magazine

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Curriculum needs a teacher’s sense

Those who have done post-secondary studies may have encountered a professor or instructor who clearly had knowledge of a particular field but weren’t able to make it understandable to students. This is but one of reasons why I was very concerned when the government decided to stop working with the Association on curriculum development.

In August of 2020, Education Minister Adriana LaGrange announced the appointment of subject-matter experts to review and make recommendations on K–12 curriculum. Among the many issues raised, what struck me most was the lack of any K–12 teachers on the panel.

The Faculty of Education at the University of Alberta prepared me well for my chosen profession. My first year included coursework in mathematics, science, humanities, music, history, computer science and psychology. My second year introduced some of the “big picture” topics in education: child development, learning theory, educational psychology and curriculum design. And my final two years deepened my understanding by focusing on the specifics of curriculum, unit and lesson planning as well as teaching strategies.

Student teaching was also a vital part of the program, enabling me to integrate my classroom learning with the reality of life in a school classroom.

My story isn’t unique. While the details may differ, every teacher in this province can write a similar story outlining how their understanding has been shaped by years of studying not just subject areas, but how to teach. And I’d bet that a common understanding among us all is that, while teaching is a discipline with a specific body of knowledge, research and practice, subject matter knowledge is but one small aspect of what teachers know and do every day.

And we won’t let anyone, including this government, tell us anything different.

L’élaboration du curriculum est une affaire d’enseignants

Ceux qui ont fait des études postsecondaires ont peut-être côtoyé un professeur ou instructeur ayant des connaissances très pointues dans un domaine précis sans pour autant savoir les transmettre, de façon compréhensible, aux étudiants. Voilà pourquoi, dès que le gouvernement a décidé d’arrêter de travailler avec l’ATA sur l’élaboration du curriculum, j’ai réellement commencé à m’inquiéter.

En aout 2020, la ministre de l’Éducation, Adriana LaGrange, annonçait la nomination d’experts en la matière chargés d’examiner le curriculum M à 12 en vue de formuler des recommandations visant à orienter son élaboration. Parmi les nombreuses questions soulevées par cette décision, ce qui m’a le plus frappée a été l’absence totale, dans ce comité, d’enseignants de la maternelle à la 12e année.

À première vue, la faculté d’éducation de l’Université de l’Alberta m’a bien préparée à exercer la profession que j’ai choisie. En effet, la première année d’études, j’ai suivi des cours de mathématiques, sciences, sciences humaines, musique, histoire, informatique et psychologie. La deuxième m’a fait découvrir certains « grands thèmes » de l’éducation dont le développement de l’enfant, la théorie de l’apprentissage, la psychopédagogie et la conception des programmes d’études. Et les deux dernières m’ont permis d’approfondir ma compréhension puisque les cours portaient essentiellement sur les spécificités des programmes d’études, la planification des unités et des leçons, et les stratégies d’enseignement.

Les stages pédagogiques constituaient aussi une part importante du programme, et m’ont permis d’intégrer tout ce que j’avais appris à la réalité de la vie en classe.

Mon histoire n’a rien d’unique. Tous les enseignants de la province peuvent écrire, à quelques détails près, une histoire semblable, et souligner avec force combien leur compréhension de l’enseignement a été façonnée par des années d’études et de réflexion consacrées, certes, aux matières à enseigner, mais aussi à la façon d’enseigner. Et je suis prête à parier que même si enseigner est une discipline qui comprend son propre lot de connaissances, de recherches et de pratiques, nous sommes tous d’accord que la connaissance approfondie des matières ne représente qu’une infime partie de ce que les enseignants savent et font au quotidien.

Et nous ne laisserons personne, y compris ce gouvernement, nous dire le contraire.